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Pourquoi et comment Quitoque s'engage pour réduire le gaspillage alimentaire

Publié le 11 jan 2021 | Pour une alimentation plus responsable
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Le gaspillage alimentaire : un enjeu environnemental majeur

 

Pour lutter contre le réchauffement climatique, la France s’est fixé comme objectif lors des Accords de Paris de diviser par 6 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant d’ici à 2050. Un gros challenge, sachant qu'il s'agit de passer de 12 tonnes équivalent CO2 à 2 tonnes seulement par an et par habitant.

Comme il représente 30% des émissions de GES à l’échelle mondiale, le secteur alimentaire se voit lui aussi contraint d’évoluer pour atteindre cet objectif. Mais quel rôle joue le gaspillage alimentaire dans cette démarche ?

Tout au long de la chaîne, de la production à la consommation, des pertes et des gaspillages sont enregistrés. A la fin, c’est environ 25% de la nourriture produite qui est perdue. Autrement dit, un quart de la nourriture est produite pour rien, et donc émet des gaz à effet de serre inutilement : 8% des émissions mondiales !

Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième émetteur de GES, derrière la Chine et les Etats-Unis et devant l'Inde : impressionnant non ?

 

Où et pourquoi la nourriture est-elle gaspillée ?

 

Pour comprendre comment Quitoque et son modèle de paniers à cuisiner s'attaquent au problème du gaspillage alimentaire dans son ensemble, il faut d’abord faire un point sur la structure de ce gaspillage : où perd-t-on de la nourriture aujourd’hui ?

Selon une étude exhaustive réalisée par l’ADEME en 2016 sur 26 filières alimentaires représentant 80% des produits consommés en France, la répartition des pertes aux différentes étapes de la chaîne est la suivante :

 

 

Il est intéressant de constater que les responsabilités du gaspillage à chaque étape sont partagées entre plusieurs acteurs. Par exemple :

·  L’exigence des consommateurs sur la disponibilité 24/7 des produits impose aux distributeurs de se constituer des stocks et d’augmenter ainsi les risques de gaspillage par dépassement des dates limites de consommation

·  Les exigences de calibre de certains distributeurs (pas de légumes tordus, etc) impliquent des tris en amont, et donc des pertes, chez le producteur

· Les promotions soudaines ou des conditionnements inadéquats proposés par les distributeurs peuvent induire un sur-achat, et par conséquent un gaspillage chez le consommateur 

De par leur position en milieu de chaîne, les distributeurs comme Quitoque ont donc un rôle crucial à jouer dans la réduction du gaspillage à tous les maillons, et pas seulement chez eux.

 

Comment agit Quitoque en tant que distributeur ?

 

Chez le consommateur

On sait que 33% de la nourriture gaspillée en France est perdue chez le consommateur.

Une autre manière de comprendre ce chiffre est de raisonner en taux de perte : 7,3% de la quantité de nourriture achetée par le consommateur français moyen finit dans sa poubelle : restes d’assiettes, produits périmés, etc.

Avec Quitoque, le consommateur :

1.     Choisit chaque semaine les recettes qu’il souhaite cuisiner pour la semaine suivante (jusqu’à 20 recettes)

2.     Spécifie le nombre de personnes de son foyer (de 2 à 5 personnes)

3.     Se fait livrer les exactes quantités pour cuisiner ses recettes

  • Pas de restes d’ingrédients non cuisinés : Les produits les plus sujets au gaspillage alimentaire (viandes, fromages, produits à DLC courte) font l’objet de conditionnements adaptés : un foyer de 3 personnes reçoit 3 escalopes de poulet, pas 2, ni 4. Il n’y a pas de restes d’ingrédients
  • Pas de restes de plats : Toutes les recettes sont revues par une nutritionniste qui veille à ce que les quantités de chaque ingrédient correspondent aux apports nutritionnels nécessaires

Evidemment, nous ne pouvons pas vérifier dans les poubelles de nos clients qu’ils n’ont pas jeté de produits Quitoque, et il nous reste quelques références pour lesquelles les conditionnements ne sont pas adaptés à toutes les tailles de foyers (nous y travaillons activement). Quoi qu’il en soit, nos clients sont 85% à déclarer jeter moins de nourriture depuis qu’ils utilisent Quitoque.

Comme représenté sur le schéma ci-dessous, la réduction presque totale du gaspillage alimentaire chez le client permet déjà de s'attaquer à environ 30% du gaspillage alimentaire, et donc 8% des émissions de GES.

En distribution

14% du gaspillage alimentaire a lieu au moment de la distribution (supermarché, marché, épicerie). Si on raisonne en taux de pertes, 3,3% de la nourriture qui passe par un distributeur est jetée.

Grâce à notre modèle d’abonnement, couplé à une gestion optimisée dans un entrepôt unique, Quitoque assure un taux de restes entre 1% et 2%. Ces restes sont en très grande majorité donnés au Secours Populaire lorsque la DLC le permet, ce qui permet d’atteindre un taux de pertes de 0,25%, soit 11 fois inférieur au taux de perte d’un distributeur classique.

Quitoque est un modèle d’abonnement hebdomadaire flexible où les clients choisissent 5 jours à l'avance les recettes qu’ils souhaitent cuisiner. Ce délai permet à Quitoque de s’approvisionner dans les justes quantités chaque semaine, et d’éviter de se constituer de stock sur des produits périssables.

C’est toute la différence avec un supermarché qui doit tenir prêts en rayon et en stock les produits pour lesquels il estime réaliser des ventes. Contraint de fonctionner uniquement sur prévisions, il s’expose donc à des sur-commandes, des pertes en stockage, et des pertes par dépassement de date limite de consommation.

La réduction du gaspillage en phase de distribution vient s’ajouter aux réductions de gaspillage réalisées chez le consommateur, et permet de réduire de plus de 40% le gaspillage réalisé par rapport aux circuits de distribution classiques.

Gaspillage en amont : comment Quitoque le limite ?

 

Par son engagement 100% de saison

100% des produits présents dans les recettes Quitoque chaque semaine sont de saison. Ce choix est motivé par des raisons écologiques, éthiques, et gustatives.

Outre les impacts néfastes sur la consommation d’énergie (serres chauffées...), d’eau, sur le goût, et sur les sur-emballages, le fait de cultiver des produits hors-saison augmente le gaspillage alimentaire car il augmente mécaniquement les distances de transport, et donc la quantité de produits abîmés en route à cause des chocs ou des changements de température.

 

Par la réduction de la consommation de produits ultra-transformés

Selon les chiffres de l’ADEME présentés plus haut, les pertes réalisées en phase de transformation des aliments représentent 21% du gaspillage alimentaire total en France.

Une grande partie des produits alimentaires consommés en France connaissent une phase de transformation avant d’être vendus (sauces, soupes, pâtes), et les habitudes de consommation ont évolué depuis 50 ans vers de plus en plus de produits ultra-transformés (pizzas surgelées, plats à réchauffer, etc). Entre 1995 et 2008, la consommation de fruits transformés a doublé au détriment des fruits frais.

Chaque étape de transformation supplémentaire augmente les risques de gaspillage (perte en stockage, surplus, etc.). En encourageant et facilitant le fait maison, nous réduisons mécaniquement la consommation de produits ultra-transformés.

 

Par la communication en avance de nos volumes à nos fournisseurs

Comme nous l’avons dit précédemment, le fait que nos clients choisissent leurs recettes 6 jours en avance nous permet de réduire drastiquement le gaspillage alimentaire dans notre entrepôt.

Mais pour aller plus loin dans la réduction du gaspillage alimentaire, nous devons donner de la vision à nos fournisseurs beaucoup plus tôt qu’une semaine, ce que nous avons la capacité de faire grâce à des technologies de prévision de la demande développées en interne, et qui s'appuient sur la compréhension fine des comportements d’achats de nos différents segments de clients. 

 

Par le respect de l'équilibre des matières

Avec l'évolution des goûts, certaines pièces (notamment de viande) ont été peu à peu boudées par les consommateurs, créant du gaspillage chez les producteurs et une hausse des prix des pièces les plus demandées. Un exemple parlant est celui des écarts de consommation entre blanc et cuisses de poulet.

Quitoque s'est donné pour mission de faire découvrir des saveurs méconnues et d'apprendre à cuisiner des pièces moins classiques. Au mois de novembre, nous avons par exemple mis en place un partenariat avec Interbev, l'Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, autour des produits tripiers.

Une belle manière de valoriser toute la bête, tout en découvrant des saveurs oubliées et en se lançant dans la préparation d'ingrédients que l'on n'aurait jamais osé cuisiner.

Cela vous a rendu curieux ? Rendez-vous sur quitoque.fr pour découvrir nos recettes !